Simone VEIL témoigne des camps (2005)

En janvier 2005, dans son émission «Culture et dépendances», Franz-Olivier Giesbert commémorait les 60 ans de la libération des camps. Autour de lui Claude Lanzmann (réalisateur de «Shoah»), Pierre Daix (ancien déporté, résistant, écrivain, journaliste rédacteur en chef des «Lettres françaises»), Philippe Grimbert (psychanalyste et romancier, auteur de «Un secret») et Simone Veil, survivante du camp d’extermination nazie, elle avait emmené ses petits-enfants sur un des lieux du martyre des juifs d’Europe.

J’ai choisi cette interview parce qu’elle nous parle de son expérience de survivant dans le camp de concentration, ce qui m’a vraiment impressionné. Elle perdit sa jeunesse, ses illusions et sa mère, dans un autre camp, à Bergen-Belsen. Elle a entrepris pour ses enfants, ses petits enfants, et tous ceux qui, comme eux, sont d’un autre temps. Parce qu’elle considère comme devoir, le devoir d’entretenir le passé de ceux qui avaient interdit de croire à l’avenir. Ce qu’elle a vécu, comme pour tous les déportés, l’a profondément marquée et les souvenirs lui reviennent en mémoire. Le monde des camps de déportation était hors du temps, de la vie, des réalités… Elle n’avait aucun projet d’avenir. Elle dit «Dans ce que nous vivions au quotidien, ce monde-là ne nous rappelait rien de ce qui avait été notre vie.»De cette expérience, il a puisé une force formidable, le désir de vivre – «bien que sans illusions», qualifié, réaliste – et le besoin de comprendre le monde et de s’occuper de ceux qui en avaient le plus besoin. Elle est une européenne exceptionnelle qui, grâce à l’expérience directe de la douleur, a su construire une trajectoire dominée par le service à l’Europe, en s’appuyant sur les outils de son intelligence, de son courage et de son dévouement. Elle est un bel exemple de dépassement et une référence en Europe.

 

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